Mais que fait Marchand ?!
Crise du logement et budget provincial : Que fait l’administration Marchand?
Québec, le 30 mars 2023 – Le Comité des citoyennes et citoyens du Quartier Saint-Sauveur (CCCQSS) et le Comité logement d’aide de Québec Ouest (CLAQO) sont choqués et s’inquiète de la réaction de l’administration Marchand à l’annonce du budget provincial. La semaine dernière, le ministre Girard a annoncé un budget complètement désastreux pour la situation du logement au Québec. Alors qu’une marée d’acteurs et d’actrices, du FRAPRU à la Ville de Montréal, fait front commun pour dénoncer ses conséquences catastrophiques pour les ménages locataires et pour l’avenir du logement social, Bruno Marchand refuse délibérément de critiquer le gouvernement provincial.
La responsabilité de la municipalité de représenter ses constituantEs
La crise du logement touche tout le Québec et affecte particulièrement durement la Ville de Québec comme telle. Néanmoins, le gouvernement provincial s’entête à l’ignorer par la publication d’un budget qui ne répondra pas aux besoins. Uniquement à Québec ce sont plusieurs projets qui sont menacés par l’absence de financement et l’annonce de la mise au rancart du programme Accès-Logis, le seul qui permette le développement de logement social. Avec 1500 logements abordables pour tout le Québec, dont le tiers réservé aux acteurs du marché lucratif privé, c’est évident que la ville ne peut pas atteindre son objectif de développer 500 logements sociaux et communautaires par année.
Catherine Rainville, animatrice-coordonnatrice au CCCQSS, présente l’exemple de la Coopérative d’habitation des Jardins de l’Alchemille : « La Ville de Québec nous a réservé un terrain pour le développement d’une coopérative qui répondrait aux besoins criants de la population de Saint-Sauveur. Le manque de financement provincial menace la viabilité du projet et en retour c’est la population du quartier qui va perdre au change. L’administration municipale a l’obligation de représenter sa population. Comme il l’a fait dans le dossier des rues partagées, Bruno Marchand se doit de prendre position clairement et dénoncer un budget qui va à l’encontre des intérêts de la population du quartier et de la ville! »
Un fonds national pour le logement : Une fausse bonne idée
En mission en Scandinavie, le maire de Québec a revendiqué la création d’un fonds national pour la création de nouveaux logements sociaux. Pour les Comités, il s’agit d’une fausse bonne idée. Nicolas Villamarin Bonilla, organisateur communautaire au CLAQO, résume : « qu’on réfléchisse à un fonds, ce n’est pas mauvais ; l’idée d’un fonds, ce n’est pas nécessairement mauvais. Mais c’est maintenant qu’on a des besoins urgents! Au Québec, nous avions un programme qui, certes, avait des défauts, mais qui était régulièrement cité dans les autres provinces comme un exemple à suivre pour le développement de logements sociaux qui répondent aux besoins ».
La réponse à l’urgence de la crise se trouve dans le financement et la bonification des programmes existants lorsqu’ils fonctionnent et non pas dans l’expérimentation de nouveaux modèles ou en ayant cherché de l’argent, par exemple, dans le Fonds des générations tel que le propose Marchand. Un pareil système prendrait des années à mettre en place. Nicolas renchérit : « Cette histoire du Fonds des générations, c’est un faux problème. L’argent il y en a! Pourquoi sinon décide-t-on de baisser les impôts ?! Ce qui manque c’est de la volonté politique! Il faut arrêter de faire des consultations dont on tablette les recommandations. Il faut agir maintenant et la ville ne doit pas lâcher le morceau! Marchand doit joindre sa voix aux acteurs du milieu et mettre de la pression publique sur le gouvernement Legault en faveur d’investissements supplémentaires immédiats dans le logement social dans le cadre d’un programme structurant ».
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Informations ou demandes d’entrevues :
Nicolas Villamarin Bonilla, organisateur communautaire au CLAQO : (418) 651-0979
Catherine Rainville, Animatrice-coordonnatrice au CCCQSS : (418) 529-6158