« Avec un contrôle des loyers, aux poubelles les hausses abusives ! »
Communiqué de presse
Québec, le 3 février 2022 – Ce matin, le Bureau d’animation et information logement (BAIL), le Comité des citoyennes et citoyens du quartier Saint-Sauveur (CCCQSS) et le Comité logement d’aide de Québec Ouest (CLAQO) ont répondu à l’appel lancé par le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ). Quelques jours après le lancement par la ministre Andrée Laforest de la ridicule campagne de sensibilisation visant à encourager les locataires en recherche de logement à « s’autopromouvoir », les trois groupes de défense de droit ont organisé une action à Québec devant les bureaux du ministère des Affaires municipales et de l’habitation, afin de demander au gouvernement Legault de s’engager à protéger les ménages locataires en instaurant un contrôle des loyers.
Depuis le début de son mandat, le gouvernement Legault multiplie les mauvais coups en matière d’habitation et refuse le dialogue avec les groupes de défense des droits des locataires. En s’obstinant à nier l’existence de la crise du logement, il ne fait que démontrer sa déconnexion de la réalité des personnes qui n’ont pas les moyens d’accéder à la propriété. « À Québec, la situation est difficile pour les locataires. Les hausses abusives de loyer sont de plus en plus fréquentes, tout comme les stratagèmes malveillants utilisés par certains propriétaires immobiliers. Que fait le gouvernement pour aider les locataires? Rien! », déplore Nicole Dionne du BAIL.
Le RCLALQ en action dans plusieurs régions du Québec
À Québec, le BAIL, le CCCQSS et le CLAQO ont déposé une trentaine de sacs à ordures devant les bureaux du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation. « Si un contrôle obligatoire des loyers était mis en place, on pourrait mettre aux poubelles de l’Histoire les hausses abusives de loyer! », mentionne Guillaume Béliveau Côté du CCCQSS. Pour les trois groupes membres du RCLALQ, le gouvernement Legault doit passer à l’action afin de freiner l’actuelle flambée des loyers.
Simultanément, à Montréal, des groupes membres du RCLALQ ont obstrué la voie publique de meubles et d’encombrants aux abords des rues Saint-Antoine et Square Victoria pour illustrer les conséquences de la crise du logement. À Rimouski, une conférence de presse a été organisée par le comité logement local.
Un contrôle et un registre des loyers : des solutions à la crise du logement
« Le système actuel échoue à empêcher les abus des propriétaires immobiliers. Le fardeau de refuser la hausse de loyer repose sur les épaules des locataires, qui ne disposent pas des données exactes permettant de savoir si la hausse demandée est justifiée ou non et qui, par crainte de représailles, vont de toute façon peu utiliser ce droit », explique Laurent Lévesque du CLAQO. Afin de contrôler les loyers, le RCLALQ et ses groupes membres réclament l’utilisation obligatoire des indices d’estimation de loyer du Tribunal administratif du logement. De plus, ils revendiquent la mise en place d’un registre des loyers pour limiter les évictions de mauvaise foi, comme les rénovictions, qui visent à faire augmenter drastiquement le prix des logements.
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